NÉPHROLOGIE

Les patients bénéficient des progrès de la néphrologie et de la dialyse. Depuis maintenant longtemps* les fistules artério-veineuses crées par les néphrologues puis les chirurgiens vasculaires ont bénéficiées des traitements endovasculaires réalisés en ambulatoire ou même en externe.

Activités opératoires :

1/ ANGIOPLASTIES VEINEUSES

Indications :

– Veines centrales (intra thoracique)
Il s’agit de dilater des rétrécissements (sténoses) ou ré-ouvrir le segment de veine bouchée (thrombose) qui gênent le retour veineux et sont responsables de gonflement (œdème) d’un ou deux membre(s) supérieur(s) et du visage.
– Veines périphériques
Quand leur rétrécissement gêne le fonctionnement de la fistule de dialyse (hypodébit, œdème).

Explication de l’examen :
Le traitement se fait en ambulatoire, par une ou deux petites ponctions veineuses sous sédation, l’injection d’iode permet de repérer la veine rétrécie ou bouchée qui sera traitée par dilatation avec un ballonnet, ou bien, mais ceci est beaucoup plus rare, la mise en place d’un stent.

Résultats :
L’angioplastie permet de traiter plus de 95% des patients mais il existe un risque de récidive important (entre 2 mois et 2 ans) nécessitant de nouvelles angioplasties – c’est à ce prix que la fistule peut rester fonctionnelle le plus longtemps possible.
Il peut avoir des complications locales (hématome) et rarement une rupture veineuse qui peut compromettre la fistule.

*(docteurs Alain RAYNAUD, Luc TURMEL-RODRIGUES)

Illustration :

1: Thrombose veineuse centrale droite et fistule du même côté sur le pace maker du tronc innominé droit .

2 : Après dilatation et rétablissement de la continuité veineuse, disparition de l’œdème du membre supérieur droit.

Fistule radiale non fonctionnelle et veine rétrécie :
1 : Sténoses multiples (rétrécissements) de la veine radiale gauche
2 : Après dilatation de la veine avec un ballonnet de 6 mm de diamètre, la fistule est de nouveau fonctionnelle.

2/ ANGIOPLASTIE DES ARTÈRES RENALES

Indications :

Quand on met en évidence par écho-doppler et/ou par angio-scanner un rétrécissement important (>70%), d’une artère rénale associée à une hypertension artérielle et/ou une insuffisance rénale.

Explication de l’examen :
La dilatation de l’artère rénale rétrécie se fait au décours d’une brève hospitalisation de 24 heures.
On réalise une piqûre de l’artère fémorale souvent à droite, sous sédation et l’on progresse sous contrôle radiologique jusqu’à l’artère rénale.
Après avoir confirmé l’anomalie en injectant un peu d’iode, on réalise une dilatation avec ballonnet, avec le plus souvent mise en place d’un stent pour ouvrir le rétrécissement.

Résultats :
Dans plus de 95% des cas le résultat est bon, avec amélioration des symptômes. Les complications sont aujourd’hui exceptionnelles.

Illustration :

Patiente présentant une hypertension avec un rein qui fonctionne mal :
1 : Sténose de l’artère rénale droite vue au scanner
2 : Avant angioplastie
3 : Après angioplastie et stent

3/ EMBOLISATION RENALE

Indications :

–  Hémorragies après biopsie rénale, néphrectomie partielle, lésion inopérable…l’embolisation peut contrôler le saignement.

– Traitement des anévrismes artériels du rein.

Explication de l’examen :
L’embolisation d’une anomalie d’une branche de l’artère rénale se fait au décours d’une brève hospitalisation de 24 heures.
On réalise une piqûre de l’artère fémorale, sous sédation, et l’on progresse sous contrôle radiologique jusqu’à l’artère rénale.
Après avoir confirmé l’anomalie en injectant un peu d’iode, on pratique une embolisation avec des ressorts occlusifs le plus souvent.

Résultats :
Dans plus de 99% des cas le résultat est bon, les complications aujourd’hui sont exceptionnelles.

Illustration :

Anévrisme sacciforme de l’artère rénale gauche :
1: Avant traitement de l’anévrisme – on voit la sonde (ligne fine).
2: À droite, après traitement. L’anévrisme est bouché par des ressorts.

4/ TRAITEMENT DU NUT CRACKER SYNDROM

La compression de la veine rénale gauche est fréquente (15 à 20%) et le plus souvent asymptomatique.

Indications :

Dans des cas rares il existe des douleurs intenses rénales gauches à type de colique néphrétique (sans calcul) ainsi que la présence de sang dans les urines (hématuries).
Le traitement se fait soit par chirurgie soit par stent.

Explication de l’examen :
Sous sédation légère on réalise une ponction et un abord veineux fémoral droit (trou de 2 mm) puis on repère la veine rénale comprimée et dans la foulée un stent est mis en place, cette procédure est réalisée en ambulatoire.

Résultats :
Tous les patients traités ont pu à terme avoir une veine perméable avec guérison des symptômes.
Chez un patient, un stent s’étant légèrement déplacé a du être retiré par voie chirurgicale au pli de l’aine. Un autre stent a ensuite pu être mis en place.

Illustration :

 Patient présentant des saignements urinaires et des douleurs depuis 2 ans sans cause retrouvée
1 : Présence d’une compression de la veine rénale gauche.
2 : Dilatation de la veine avec un ballon
3 : En bas: Résultat final après traitement par stent.