ANGIOLOGIE

L’Angiologie, appelée aussi médecine vasculaire, étudie les maladies des vaisseaux : artères, veines et lymphatiques. L’angiologue réalise des diagnostics grâce en particulier à l’écho-dopler et participe au traitement : prescriptions médicales, scléroses…
Les chirurgiens vasculaires proposent ensuite de nombreuses interventions sur les veines ou les artères.

Le radiologue interventionnel intervient dans cette pathologie en traitant par embolisation les veines plus profondes, difficilement accessibles autrement ou en réalisant des recanalisations de veines occluses.

Activités opératoires :

1/ ANGIOPLASTIE RECANALISATION VEINEUSE

a) Sténoses et Thromboses

Indications :

On peut traiter des sténoses (rétrécissement) ou thromboses (obstruction) de grosses veines responsables de symptômes (œdèmes, lourdeurs, douleurs, gênes…) récentes ou anciennes (parfois de plus de 10 ans !)

→  Aux membres supérieurs : veines axillo-sous clavières, tronc veineux innominé, veine cave supérieure

→  Aux membres inférieurs : veines fémorale commune, iliaque ou veine cave inférieure

b) Compressions externes veineuses

→ Syndrome de Cockett symptomatique (veine iliaque gauche).

→ Syndrome cave supérieur.

Explication de l’intervention : 

Elle se fait lors d’une hospitalisation en ambulatoire et sous sédation à travers une ponction veineuse fémorale ou brachiale (2 mm).
On amène une petite sonde au contact de la veine bouchée puis on fait la recanalisation veineuse en passant d’abord un guide fin dans cette veine, puis en lui redonnant son calibre d’origine à l’aide d’un ballon de dilatation, et souvent en mettant en place un stent ou endoprothèse pour garantir un bon résultat durable.

Résultats : 

Les résultats sont favorables dans environ 70% (thrombose ancienne) à 99% des cas quand la veine traitée est simplement rétrécie (sténose).

Illustration  : 

Femme présentant un oedème de la jambe gauche et une gêne à la marche depuis quelques années, avant (gauche) et après recanalisation (droite).

1 : Compression de la veine iliaque gauche (flèches) responsable de gêne à la marche.

2: Après traitement par stent, la patiente est asymptomatique.

2/ EMBOLISATIONS DES POINTS DE FUITES VEINEUX PELVI-PERINEALE

En cas de varices des membres inférieurs, récidivantes malgré les traitements médicaux et chirurgicaux (chez environ 20% des patients) on sait à présent depuis 15 ans environ* que ces « varices particulières » peuvent être traitées efficacement par une technique différente et complémentaire réalisée par le radiologue interventionnel.

* grâce à des études françaises (Docteur Milka Greiner)

Indications :

– Varices atypiques : génitales, internes, antérieures ou postérieures.

Le traitement « des fuites » peut être fait soit avant tout traitement, soit après échec ou récidive après chirurgie et/ou sclérose.

Explication de l’intervention :

Cette intervention se pratique sous anesthésie locale, hypnose ou sédation légère en ambulatoire. Elle peut être réalisée toute l’année, il n’y aura pas de cicatrice.
A partir d’une simple ponction de la veine fémorale (1 mm), on recherche, sous contrôle radiologique, les veines pelviennes incontinentes (circulant dans le mauvais sens : reflux) qui alimentent les varices des jambes. On les traite par embolisation (boucher la veine) avec des produits sclérosants et/ou des ressorts occlusifs.

Résultats :

Aujourd’hui lors de chaque examen, une ou plusieurs veines « anormales » peuvent être traitées avec de bons résultats cliniques, sans complications (Exceptionnellement : « allergie à l’iode » ou en cas d’autre pathologie associée recherchée lors des consultations de RI et des anesthésistes).
Rarement on ne retrouve pas d’anomalie pelvienne.
Quand il faut traiter les deux jambes, le plus souvent il faut réaliser deux interventions à 3 à 8 semaines d’intervalles (pas besoin de revoir alors l’anesthésiste).

Illustration :

 Importants points de fuite à partir de veines pudendales internes avant et après traitement

3/ EMBOLISATION DES CAVERNOMES POST CHIRURGICAUX

Indications :

Après chirurgie des varices, des veines anormales (Cavernomes) peuvent « repousser » dans la zone chirurgicale (27% des cas environ) et provoquer de nouvelles varices gênantes.

Explication de l’intervention :

C’est la même que celle pour les points de fuite ; et ces anomalies peuvent être traitées parfois pendant la même opération.

Résultats :

Les cavernomes sont embolisés efficacement et sans risque dans environ 90% des cas.

Illustration :

 Volumineux cavernome gauche avant et après embolisation.

4/ EMBOLISATION DES MALFORMATIONS CAPILLARO-VEINEUSES
ET ARTERIO-VEINEUSES.

Ce sont des malformations complexes souvent prises en charge lors de consultations multi-disciplinaires au CHU.

Indications :

Lorsque la malformation est simple (MAV ou Fistule artério-veineuse) le traitement peut être réalisé en Clinique.

Explication de l’intervention :

Selon le type, l’intervention peut être faite, toujours sous sédation, soit par ponction directe de l’anomalie, soit à partir d’un petit abord artériel ou veineux. Parfois on réalise la combinaison de plusieurs gestes qui peuvent être répétés.

Résultats :

Ils dépendent de la complexité initiale et de la topographie de l’anomalie.

Illustration :

 Malformation veineuse de la fesse douloureuse et inesthétique avant traitement.

La malformation s’est bouchée et la patiente ne souffre plus.